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 til your world burns and crashes (june)

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folklore

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› age : trente-deux ans
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MessageSujet: til your world burns and crashes (june)   til your world burns and crashes (june) EmptySam 10 Oct - 12:59

june woodbridge
all those demons are closing in
prénom › june, un prénom choisi par les bon soins de maman en l'honneur d'une bonne amie partie trop rapidement. elizabeth, second prénom, celui-là choisi par papa, simple coup de coeur. nom › woodbridge, nom qui n'a écho que lorsqu'il est mentionné conjointement avec des mots tels que drame et accident. âge, date et lieu de naissance › comme si mère nature et le destin avaient manigancer pour lui montrer des les premiers instants de sa vie qu'elle ne serait pas facile, c'est le vingt-quatre décembre, alors qu'un blizzard frappait la ville de plein fouet et que les routes étaient impraticables, qu'elle décida de pointer le bout de son nez il y a maintenant trente-quatre ans de ça.  occupation › les couleurs qui se côtoient, se mélangent dans sa tête, avant que ses mains habiles ne fassent de ces illusions des réalités un coup de pinceau à la fois. à la fois artiste-peintre et galeriste, elle est de ceux qui se comptent chanceux de pouvoir vivre de leur art. statut financier › ($$$$$) loin de vivre dans le grand luxe - après tout, il est bien connu que les peintres ne deviennent riches qu'une fois mort - l'instabilité étant mot d'ordre dans son métier, elle a suffisamment d'argent pour pouvoir se payer le stricte nécessaire à sa survie et se permettre de petites folies de temps à autre.  orientation › hétérosexuelle confirmée, un baisé échangé avec une copine lors d'un jeu de vérité et conséquences à l'adolescence lui a confirmé que seuls les hommes la faisaient vibrer, lui donnaient des papillons dans l'estomac. statut civil › en couple, une relation qu'elle sait toxique, mais de laquelle elle n'arrive pas à sortir. un conjoint si gentil et doux lorsqu'en public, mais si cruel, si violent derrière les portes closes, les mots résonnant résonnant aussi forts que les coups. situation familiale › troisième enfant d'une fratrie de cinq, autant dire que les woodbridge n'ont jamais connu le calme. lorsque ce n'était pas un enfant qui pleurait, c'était les éclats de rire qui retentissaient dans la maison ou les plaintes d'un enfant envers l'autre. toujours mariés, ils sont un modèle pour june qui aspire à vivre une histoire aussi belle que la leur un jour, si dieu le veut. en ville depuis › toujours. c'est là ou elle a vu le jour et c'est sans doute également là qu'elle poussera son dernier souffle. groupe › famous last words avatar › elizabeth olsen. credit › amor.


aspirationscompétences
On croirait sans doute, aux vues de son occupation et de son métier, que June désire se donner corps et âme dans son domaine et atteigne des sommets de notoriété. Pourtant, ce qu'elle désire plus que tout, ce n'est pas de trouver la gloire et de faire fortune avec ses toiles. Certes, elle désire vivre de son art sans devoir se soucier de payer les factures et mettre de la nourriture sur la table, mais un désire bien plus fort, viscéral, est celui d'avoir une grande famille. Peut-être que d'avoir quatre frères et soeurs y est pour quelque chose, peut-être que les doux souvenirs de son enfance sont ce qui a fait naitre en elle ce désir. Une chose est certaine, lorsqu'elle se projette dans l'avenir, elle se voit entourée de gamins qui courent à travers la maison, elle entend les éclats de rire qui résonnent entre les murs et ressent tout ce bonheur au plus profond de son être.
PEINTURE

CHARISME

PHOTOGRAPHIE

FINANCES


tell me more, tell me more
Elle croit qu'il est idiot de parler de plaisirs coupables. elle aime ce qu'elle aime et se fiche bien de ce que l'on peut penser. C’est sans doute pourquoi elle ne ressent aucune gêne à parler de boys band et girl bands des années '90 et 2000, d'avoir des discussions plutôt mouvementé lorsque vient le temps d'argumenter sur le membre du groupe qu'elle préfère, de faire des tops 5, 10 et 20 de ses chansons favorites de cette époque, de dire que c'est un classique de cette époque qu'elle chante toujours sous la douche et que son répertoire karaoké provient également essentiellement de ces années. × Elle vous dira que la meilleure thérapie est une ballade en voiture avec sa meilleure amie, une quantité de bonbons et de chocolat à faire jubiler un dentiste (elle se brosse pourtant très bien les dents et n'a jamais eu de caries, merci), et la playlist ultime remplie de vieux classiques qu'elles chantent à tue tête. Son compte en banque vous dirait sans doute que ce n'est peut-être pas la meilleure chose - si vous saviez les montants qu'elle a dépensés, mais les rires gras qui émanent de la voiture alors qu'elle file à toute allure sur l'autoroute et les souvenirs qui en ont résulté sont beaucoup plus importants. × Vous la verrez très rarement maquillée et très bien vêtue lorsqu’elle est chez elle. T-shirt off the shoulder et sweats sont la combinaison de choix. L’été, elle troque les sweats pour des shorts légères. Le confort avant tout. Par contre, lorsqu'elle entre dans son rôle de galleriste, qu'elle présente une exposition ou fait face à des clients, son maquillage est toujours on point et elle est le typique de la girl boss. Tailleurs, blouses et talons hauts, elle est la classe incarnée. On la complimente d’ailleurs bien souvent sur son style vestimentaire lorsqu’elle est au boulot. Quelques choix audacieux en ce qui a trait aux couleurs, mais elle fait très rarement des faux pas. × Elle n’est pas une grande sportive, mais vous pourrez sans doute la voir de temps à autre au gym. Elle y va surtout quand l’envie lui prend, une fois par semaine, deux tout au plus, mais voilà, ça lui permet de se tenir un peu en forme. De temps à autre, lorsque la température est clémente, il lui arrive de se rendre en bord de mer et de tenter de dompter les vagues. Ce n'est jamais un grand succès, mais ça lui procure un certain plaisir. × Fan de true crime, elle regarde à peu près tout ce qui se fait dans le genre. Documentaires en tous genres, qu’ils discutent de tueurs en série ou de crimes quelconques, les unsolved mysteries, elle regarde tout. On pourrait presque croire que c’est malsain, mais ne vous en faites pas, elle n’est pas psychopathe. Elle cherche bien souvent à comprendre la psychologie de ceux qui ont commis ces crimes, et puis c’est la curiosité humaine, d’être attiré par ce qu’on ne peut expliquer. Ç’a beau souvent lui glacer le sang ces histoires, mais elle ne peut s’empêcher. Elle se laisse prendre au jeu, note les différents indices mentionnés, elle recherche les histoires sur Google, mène en quelque sorte sa propre enquête. × Certains croient que ça cache quelque chose de profond, un traumatisme non résolu, mais June change de tête comme elle change d'humeur. Que ce soit la coupe ou la couleur, elle prend un malin plaisir à tout changer. Certes, elle l'a parfois fait sur un coup de tête, une façon pour elle de déstresser un peu - si vous voyiez des photos d'elle pendant ses études universitaires, vous comprendriez - mais en règle générale, c'est simplement par envie, par plaisir. En règle générale, elle s'en tient à des couleurs qui, elle sait maintenant, lui vont bien au teint. Blonde ou brune, c'est souvent des variations de ces teintes pour lesquelles elle opte. × Elle est loin d’être une grande cuisinière. Elle ne connait pas toutes les techniques et ne peut pas couper rapidement les légumes comme le font les chefs, mais elle aime bien se retrouver derrière les fourneaux. Elle aime essayer en cuisine et il n’est pas rare de la voir improviser, mais elle sait aussi se contenter de classiques lorsque l’envie n’y est pas. × En plus d’apprécier l’art et d’avoir réussi à se créer une carrière dans le milieu, elle est également  elle-même artiste. Si elle aurait préféré se tourner vers la musique, le chant, et performer sur une scène, où qu’elle soit, c’est plutôt la peinture qui a capté son attention. Déjà petite, les parents Woodbridge avaient remarqués le désir qu’avait bébé June de dessiner partout. Les murs n’ont pas été épargnés, tout comme ses vêtements, la table de la cuisine, celle du salon, et ses poupées Barbie (mais là, c’était du maquillage, nuance). Cette passion, elle l’a suivie et, encore aujourd’hui, c’est vers la toile qu’elle se tourne, qu’elle exprime toutes ces émotions qui la hantent. × Elle passe des heures à regarder des émissions de rénovation. Elle disait que c'était de la recherche qu'elle faisait en amont de l'aménagement de sa galerie, mais en réalité, c'est tout simplement qu'elle adore. Elle s'imagine bien souvent, en les regardant, ce qu'elle aimerait voir dans sa future maison. Elle sait que ce n'est pas un projet qui se réalisera dans l'immédiat, qu'elle est bien dans l'appartement dans lequel elle vit, mais elle rêve à ce qu'elle pourrait un jour avoir. × Excellente menteuse, elle n'a eu d'autre choix que de développer cette capacité au fil des années. Petit ami adorable aux premiers abords, il aura fallu quelques années avant qu'il ne devienne manipulateur et violent, plus souvent verbalement que physiquement. Incapable de sortir de ce cercle infernal, June lui trouve toujours des excuses. Maladroite comme elle est, il est bien facile de trouver des raisons qui expliquent les ecchymoses qui couvrent parfois son corps et son visage et on la croit la plupart du temps.


marie/pvris.
âge › vingt-sept ans région › québec personnage inventé, scénario ou pré-lien › inventé comment vous avez connu le forum ›  c'est notre bébé til your world burns and crashes (june) 127170843  vos impressions › til your world burns and crashes (june) 2632533884 le mot de la fin ›  til your world burns and crashes (june) 3112656377


Dernière édition par June Woodbridge le Mar 13 Oct - 4:30, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: til your world burns and crashes (june)   til your world burns and crashes (june) EmptySam 10 Oct - 17:11



where I stood was where I was To be
once upon another time
juillet 2006, windenburg
Peut-être que c’était un acte de rébellion que de s’amouracher de lui, une autre façon de montrer aux parents qu’elle n’avait pas besoin d’eux, qu’elle pouvait vivre sa vie comme elle l’entendait. Depuis toujours, ç’a été son truc, June. On aurait bien aimé qu’elle suive la trace de ses frères et soeurs, qu’elle se lance dans de grandes études, qu’elle devienne médecin, avocate, scientifique, mais elle s’est lassée bien vite des bancs d’école, la plus jeune des Woodbridge. La tête toujours dans les nuages à s’imaginer ailleurs, à rêver d’une autre vie, elle a toujours eu l’impression d’être un peu différente des autres. Si les autres avaient des cahiers bien remplis, sur chaque page des siens on retrouvait un truc gribouillé. Difficile pour tout enseignant qui désirait capter son attention. Elle n’était réellement attentive que lorsque l’exercice demandait un brin de créativité, qu’elle pouvait faire quelque chose de ses mains. Beaucoup plus manuelle qu’intellectuelle, elle l’a vu comme une chance son entrée dans sa vie. C’est des étoiles plein le regard qu’elle le regardait lorsqu’il lui disait qu’elle avait du talent. Parce qu’on croyait enfin en elle, qu’on l’encourageait à poursuivre dans cette voie qu’elle savait sienne. Dès qu’elle en eut les moyens et l’occasion, elle a quitté Windenburg, June, sans remords. Elle ne s’est pas retournée, n’a pas versé une larme en quittant la ville. Un sac à dos pour seul bagage, ils ont visité le monde. Elle s’est émerveillée devant bon nombre de toiles et d’œuvres-d ‘art. Elle a foncé, a osé parler à des gens que beaucoup auraient jugés trop importants, trop occupés pour daigner prendre un peu de leur temps. Elle savait déjà, à l’époque, June, ce qu’elle voulait faire de sa vie. Elle voulait exposer. Elle voulait vivre de son art. Elle voulait surtout prouver à papa et maman qu’ils avaient tord de ne pas croire en elle, en ses ambitions, de tenter de la détourner de ce qu’elle désirait vraiment. Alors, elle a fait tout ce qui était en son pouvoir pour parvenir à ses fins. Les cartes d’affaires se sont accumulées au fil des années, conservées précieusement dans une petite boite qui est maintenant rangée dans un tiroir.

mars 2007, san myshuno
Elle aurait dit à qui voulait l’entendre qu’elle vivait le rêve, June. Entre San Myshuno, là ou ils s’étaient trouvés un appartement quelques mois plus tôt, et n’importe quelle destination, elle était heureuse. Vraiment. Elle croyait qu’elle pourrait surfer sur cette vague encore longtemps, June. Elle était certaine que cet état d’euphorie serait permanant et pourtant. Encore aujourd’hui, elle peine à comprendre ce qui a déclenché ce comportement chez lui. Elle s’était dite, la première fois, que c’était un accident. La peur qu’elle avait pu lire dans son regard, après que l’écho de la gifle qu’il venait de lui infliger s’était dissipé, lui avait  suffit. Il s’en voulait. Ce n’est rien. Qu’un incident isolé. Du moins, elle croyait. Trois mois plus tard, après qu’ils eurent passé la journée à se promener à travers la ville, à visiter divers musées, le second incident survenu. Elle a encore de la difficulté à comprendre ce qui avait pu le mettre dans une telle colère. Un regard, peut-être, une parole prononcée, elle ne savait pas. Elle se souvient, par contre, de la violence de ses gestes. Elle avait l’impression d’être face à un géant tellement il la dominait, ses mains agrippant ses bras avec une telle force qu’elle remarqua de légères contusions les jours qui suivirent.

novembre 2011, san myshuno
Tout va bien. Un mensonge qu’elle a répété à de nombreuses reprises. Lorsqu’elle parlait à ses parents, avec qui elle maintenait un contact sporadique. Lorsqu’elle textait sa meilleure amie et lui racontait la visite qu’elle avait guidée ce jour-là dans ce musée ou elle avait décroché un emploi de guide-animateur quelques semaines après son arrivée en ville. Elle se l’est répété si souvent qu’elle a bien fini par y croire, June. Une histoire qui durait depuis près de dix ans maintenant sans qu’il n’ait décidé de poser un genou au sol, sans qu’il ne lui ait fait la grande demande quand bien même elle lui avait laissé savoir que c’était dans ses plans de vie, à elle, de se marier. Ça ne signifiait pas pour autant que leur relation était un désastre… pas vrai ? Des excès de colère qu’elle rationnalisait. Des excuses qu’elle avalait comme si c’était un médicament, une cure miracle qui allait faire disparaître les douleurs lancinantes qu’elle supportait pendant des jours. Elle l’aimait, alors elle lui pardonnait tout. Elle lui a pardonné lorsqu’il lui a balancé son téléphone en plein visage et qu’elle est passée à deux doigts d’y perdre la vue. Elle lui a pardonné lorsqu’elle a manqué de se fracasser la tête contre la table basse du salon. Elle lui a pardonné les insultes et injures qu'il lui crachait au visage, qu'il murmurait juste avant un accès de colère. Non seulement était-elle une artiste lorsqu’elle exprimait son talent et sa douleur sur des toiles, elle avait maintenant un nouveau canevas, son propre corps. Il lui arrivait, certains soirs, de regarder les traces qu’il avait laissé sur son corps et d’y voir là de petites œuvres d’art. Comme si elle refusait que la peine et la douleur qu’il lui infligeait soit tout ce qu’elle tirait de ses gestes.

septembre 2015, windenburg
Elle n’a pas bien compris, ce jour-là, à travers les sanglots de maman, ce qu’elle racontait. Tout ce qu’elle avait entendu, c’était le prénom de sa soeur ainé. Elle avait compris que quelque chose clochait. Elle réalisait aussi que c’était là sans doute sa seule porte de sortie. Elle avait essayé de partir déjà, mais toujours, il avait démasqué ses plans. Et chaque fois, le châtiment était plus effroyable. Assise seule sur le canapé, June écouta papa, qui venait de prendre le combiné, répéter tout ce que maman venait de lui expliquer, les pleurs en moins. Sans doute que ses larmes à elle auraient du couler, sans doute qu’elle aurait du ressentir quelque chose d’autre que l’irrépressible envie de mettre toutes ses choses dans une valise, de sortir d’ici et de rentrer à la maison. Quelle ironie, elle qui s’était efforcée de s’éloigner de son patelin, de sa ville natale, voilà qu’elle cherchait maintenant le confort qu’elle savait elle y trouverait. Des années passées à la haïr, mais la vie avait plus d’un tour dans son sac et il semblerait qu’elle ait décidé qu’il était temps pour June de rentrer au bercail. La discussion ne s’éternisa pas vraiment, la Woodbridge se contentant simplement de dire à son père qu’elle chercherait le moyen de transport le plus rapide, le premier qui s’offrirait à elle, et qu’elle rentrerait à Windenburg. Ce n’est qu’une fois assis, lorsqu’elle regarda la ville s’éloigner, qu’elle éclata en sanglots aux vues et sues de tous. Elle n’aurait pu expliquer exactement la raison, mais c’était comme si, soudainement, un poids s’était soulevé de ses épaules. Comme si elle avait laissé un certain bagage à San Myshuno. Elle se sentait ridicule, avait l’impression de se donner en spectacle. Elle accepta piteusement le mouchoir qu’une vieille dame lui tendit et sécha ses pleurs tandis que celle qui allait devenir sa compagne de voyage pour les prochaines heures se chargeait de lui changer les idées. Ce n’est que lorsqu’elle revit ses parents que la réalisation de ce qu’on lui avait raconté quelques heures plus tôt la frappa. Elle avait beau avoir pris ses distances avec sa famille, il n’en restait pas moins que c’était sa grande soeur qu’elle venait de perdre. Quelqu’un qu’elle admirait malgré tout. C’était elle qui lui avait conseiller de suivre son instinct, de se lancer dans toutes ces folles aventures. Sans doute qu’il aurait regretté l’avoir laissée partir aux bras de cet homme qui s’était avéré être toxique, mais peut-être était-ce là quelque chose qu’elle se devait de vivre pour grandir. Peut-être qu’il y avait une leçon à tirer de tout ça. Elle ne voyait pas vraiment ce qu’elle était là, sur le coup, mais elle était convaincue qu’au fil du temps, ça lui apparaîtrait. Là n’était pourtant pas le moment de penser à tout ça et philosopher.

juillet 2019, windenburg
Il lui en aura fallu du temps, à June, pour se remettre sur pieds. Encore aujourd’hui, elle n’est pas certaine de s’être complètement remis de tout ce qui lui est arrivée. Il lui arrive, encore aujourd’hui, de se réveiller en peine nuit, toujours hantée par ces scènes d’horreur qu’elle a vécues, le cœur battant à cent milles à l’heure, la respiration saccadée, la crainte qu'il traverse la porte de son appartement et qu'il lui fasse payer d'être partie, de l'avoir abandonné. Et pourtant, elle a continué d’avancer, de poursuivre son rêve. Près de quatre ans passées à travailler pour un galeriste du coin, quatre ans à tenter de vendre ses créations on the side tandis qu’elle continuait d’élaborer son grand projet. Puis, une opportunité. Le propriétaire du petit commerce situé tout juste sous son appartement décidait de fermer boutique. Après tout, il avait atteint un certain âge et il était raisonnable qu’il désire prendre sa retraite. Lorsqu’elle a eut vent de la chose, June n’a pas hésité à le contacter pour lui faire part de son offre. Après tout, elle était une locataire qui ne lui avait jamais causé d’ennui. Elle était à son affaire, pour régler ses comptes du moins, et ils étaient plutôt en bon terme… aussi possible que ce le soit dans une relation entre propriétaire et locataire. « J’aimerais devenir locataire du local. » Il avait semblé bien peu surpris par son offre. Il savait, certes, qu’elle était artiste et, sans doute s’imaginait-il qu’elle désirait en faire un studio, mais il avait tord. « J’aimerais en faire une galerie. » Lui expliqua-t-elle. Une heure à discuter avec lui de ce qu’elle imaginait pour l’endroit, à lui montrer les plans qu’elle avait déjà fait, des croquis plus qu’autre chose. Une heure à lui partager ce projet qui la passionnait plus que tout pour qu’au final, une entente soit conclue. Certes, il restait des papiers à signer et il lui faudrait éventuellement rénover l’endroit pour qu’il reflète toutes ces idées qu’elle avait en tête, mais elle avait espoir. Et puis, elle avait déjà repéré quelques artistes qu’elle désirait exposer dans sa galerie, permettre aux artistes de la région de rayonner un peu.

octobre 2020, windenburg
Elle y a cru un intsant, June, qu’elle s’en était enfin sortie, de cet enfer. Elle a cru qu’elle avait enfin trouvé sa porte de sortie, mais ce n’était qu’une douce illusion ces mois passés à vivre seule dans ce petit appartement à tranquillement construire son rêve. Elle aurait du savoir qu’il reviendrait, qu’il la retrouverait. Elle aurait… tant de choses qu’elle aurait du prévoir, dont elle aurait du avoir conscience, mais qu’elle a préféré mettre de côté, ranger dans un coin de sa tête bien isolé, un compartiment fermé à clé et verrouillé. Ce fut un dur retour à la réalité que d’ouvrir la porte et de le voir se tenir là devant elle. Elle a cru qu’elle y passerait ce jour-là, June, qu’il lui ferait payer de sa vie le fait d’être parti. Elle se trouve parfois ridicule de se considérer chanceuse d’être toujours là, de n’avoir subi que quelques blessures, comme si les marques qu’il a laissé sur son corps ce jour-là étaient minimes, superficielles, comme si son corps tout entier n’avait pas lanciné pendant des jours. Faible, elle l’a à nouveau laissé entrer dans sa vie, retrouver la place qu’il croyait lui être due, celle qu’elle n’aurait jamais du effacer de sa vie. Comme si c’était une erreur qui avait du être rectifiée. Et ils sont retombés dans leur routine, tous les deux, enfilant à nouveau ces masques de couple heureux dès qu’ils étaient en compagnie d’amis ou de famille. Elle aurait bien voulu lui dire de partir, qu’elle n’avait pas besoin de lui dans sa vie, qu’elle gérait, qu’elle était bien sans lui, mais elle n’y parvenait pas. Toujours, elle avait cette crainte qu’il s’emporte. Encore et toujours, il avait ce pouvoir, cet emprise sur elle et elle avait bien l’impression qu’elle ne serait jamais en mesure de s’en défaire.

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